Encore une espèce protégée victime d’un tir illégal : qui va payer la facture de sa prise en charge ?
Le 20 novembre dernier, Le Tichodrome, membre du Réseau, a recueilli un Aigle royal victime de tir. Il a reçu au moins un plomb, entrainant une fracture ouverte de l’humérus droit. Dans sa chute consécutive au tir, il a subi un violent choc frontal au niveau du crâne, entrainant une atteinte des deux yeux.
S’il survit, sa convalescence risque d’être longue, de l’ordre de plusieurs mois : il risque de rater la période de reproduction de son espèce, alors même que la bonne santé des populations a besoin de chaque reproducteur.
Au-delà du caractère illégal de cet acte (ce cas n’est malheureusement pas isolé puisqu’il est le dixième oiseau d’espèce protégée reçu en 2022 au Tichodrome pour tir), le centre de soins fait face à une autre problématique, plus pragmatique : le coût de cette prise en charge.
En effet, cette convalescence est estimée à plus de 2000€ : frais liés aux soins (traitements et produits vétérinaires), temps passé en clinique vétérinaire et au Tichodrome, frais de nourriture…
Alors même que le centre, comme la majorité des centres de soins en France, fait face à des difficultés financières pour maintenir son activité, qui va financer la prise en charge immédiate de cet oiseau?
Alors qu’ils remplissent une mission d’utilité publique, les centres de soins doivent multiplier les initiatives (appels à dons, opération caddie…) pour prendre en charge de plus en plus d’animaux en détresse chaque année.
Parce qu’ils sont des acteurs incontournables de la protection de la faune sauvage (74% des animaux pris en charge dans les centres de soins sont des espèces protégées), il devient urgent qu’ils soient financièrement soutenus à la hauteur de leur engagement.
(Crédits photos : Le Tichodrome)